La musique  comme levier d’expérience, de cohésion et, parfois, de transformation 😀

Le parcours de Sophie Herbinet, semblait tout tracé...

Après sa prépa en épice  à Ginette, elle intègre l'ESCP puis débute sa carrière chez Arthur Andersen avant de rejoindre les directions financières et projets SAP chez Coty.

Mais il y a 7 ans, elle a un déclic et passe à la création d’une activité dédiée à la musique en contexte professionnel.

Longtemps mélomane et choriste, elle découvre progressivement le jazz, fréquente assidûment les salles parisiennes, puis observe à quel point la musique reste ce qui la mobilise sans compter en dehors du bureau. Le déclic se cristallise autour d’événements personnels et d’une prise de conscience : si la seconde moitié de sa vie professionnelle doit avoir du sens, ce sera en lien avec la musique.

La bascule ne s’improvise pas. Consciente de la diversité des métiers du spectacle, Sophie suit une formation dédiée (intermittence, sécurité, exploitation de salle, communication), obtient les licences nécessaires et clarifie son positionnement. Elle écarte les voies où un réseau massif est indispensable (diffusion, booking), et capitalise sur ses atouts: structurer, piloter des projets, composer des offres sur mesure pour des organisations.

Une expérience fondatrice nourrit sa conviction: un orchestre venu jouer au siège de son ancienne entreprise crée un moment de partage inattendu, à la fois esthétique et collectif. Elle renouera plus tard avec le chef d’orchestre invité ce jour-là pour concevoir des conférences sur les parallèles entre direction d’orchestre et leadership.

Concrètement, son activité se déploie en trois volets.

          D’abord l’événementiel musical, qui va du trio de jazz intimiste à la soirée au Petit Palais, en passant par la gestion fine de la sonorisation et de la lumière selon les contraintes du lieu.

          Ensuite, le team building musical, modulable du format “hymne d’équipe” sur des tubes pop-rock à des ateliers d’improvisation ou la création d’un mini-opéra encadrée par des professionnels.

          Enfin, des conférences et workshops transverses, où le regard d’un chef d’orchestre, d’une coach vocale ou d’artistes issus d’autres univers fait écho aux enjeux managériaux: vision, écoute, tempo, langage corporel, place des ego et du collectif.

Les bénéfices décrits sont à la fois sensibles et documentés. 

La musique active des circuits de plaisir et de gratification, renforce la confiance et le désir de sociabilisation, facilite la cohésion.

Elle remet les équipes dans une temporalité partagée, utile à l’heure du travail hybride et de la dispersion attentionnelle. Des exercices simples peuvent faire émerger, en quelques minutes, un “flow” collectif: jouer le Boléro de Ravel avec des non-musiciens, puis expérimenter la direction pour mesurer l’impact du non-verbal. 

Le travail sur la voix, vecteur direct des émotions et de l’authenticité, aide aussi à gagner en présence et en clarté lors des prises de parole.

Au-delà de l’utile, certains moments touchent au sacré, cette sensation d’égrégore où circulent intensément musique, attention et énergie.

Reste la réalité entrepreneuriale: développer un portefeuille, convaincre des interlocuteurs très sollicités, s’articuler avec des lieux et agences, maîtriser des budgets, accepter l’aléa logistique, et parfois cumuler une activité alimentaire le temps de consolider.

Ce champ demeure de niche et sur mesure, mais il répond à des besoins croissants: marquer un événement, retisser du collectif, travailler le leadership autrement, offrir des expériences mémorables.

À mesure que les organisations cherchent des leviers concrets de lien, de sens et d’attention partagée, la musique apparaît moins comme un “nice to have” que comme une ressource structurante, capable d’unir l’utile et le beau au service du travail ensemble.