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14 octobre 2019

Entretien avec Philippe Nicolas, auteur des "Ames Peintes"

Bonjour Philippe,

Tu étais à Ginette en 1984-1985 avant d’intégrer l’ESSEC.

Aujourd’hui tu publies ton 1er roman, « Les Âmes peintes ».

 

Quel rôle a joué Ginette dans ta formation littéraire et ton envie d’écrire ?

Ginette a joué un rôle clé dans mon éducation artistique. Le thème de mon année de prépa était en effet « L’histoire de l’art ». C’est à ce moment-là que je me suis senti vraiment « initié » à la peinture.

Je me souviens de cours donnés au Louvre par notre professeur Denys Acker sur la peinture des grands maîtres et les secrets du médium, qui constituent un des thèmes centraux de mon roman.

Je me souviens également d’un voyage à Rome, organisé par notre préfet des études le père Gillibert, qui fut pour moi une révélation. J’y ai notamment découvert le Vatican, et en particulier la chapelle Sixtine, dans laquelle je situe des scènes très fortes de mon intrigue.

 

Comment en es-tu venu à l’écriture ?

J’écris depuis toujours. C'est un besoin. Une jubilation. L’écriture est essentielle à mon équilibre.

Je prends des notes à la volée, un peu partout, sur toutes sortes de pensées non nécessairement accrochées à une histoire. Je peux saisir des dialogues en réunion, des scènes de la vie quotidienne dans un café, une émotion ressentie sur ma moto.

Mon premier roman, je l’ai commencé durant mon service militaire en Polynésie, lorsque nous effectuions de longues traversées et voguions durant des jours.

Si je me nourris de mes expériences professionnelles, comme je travaille dans la culture depuis vingt ans, l'écriture est un processus intime qui dépasse de loin le sujet de mon environnement social. Je peux décrire avec minutie un monde, comme celui des musées, mais n'écris jamais de "romans à clé". Je m'intéresse avant tout aux relations humaines, aux émotions des gens en ce qu'elles ont d'universel.

 

Alors que raconte « Les Âmes peintes » ?

Les Âmes peintes est un roman fantastique, policier et amoureux qui se passe au Louvre.

La Joconde perd le sourire. Un homme est retrouvé mort au pied d'un tableau…

Tandis que le commandant Bruno Gorce traite le Louvre comme une scène de crime, tous les fils convergent vers un homme : le président du musée, Pierre Longueville.

Le patron charismatique, au passé contenant des zones d’ombre, conduit des expériences à huis clos dans les laboratoires souterrains du musée. Et il pourrait bien avoir découvert l’incroyable secret que Léonard de Vinci a placé dans ses portraits. Un secret mêlant l’art et la science, au moyen duquel le président du Louvre déroule un plan hallucinant que personne ne semble pouvoir arrêter.

 

Pourquoi ce livre particulièrement ?

L’idée de cette histoire m’est venue d’une expérience personnelle.

Il m’est souvent arrivé de rester pétrifié devant une œuvre. Je peux demeurer immobile longtemps face à une toile pour m’en laisser pénétrer.

Dans les musées, mes amis viennent souvent me rechercher en me lançant : « Qu’est-ce tu fabriques ? » Et je me demande alors : que fais-je réellement ? Et si la contemplation de l’art n’était pas l’objet d’une relation désintéressée, comme disent les philosophes ? S’il y avait autre chose, de vital ? Si j’avais avec cette œuvre une relation vraiment exclusive, mystérieuse ?

Mon livre invente l’histoire de cette relation particulière…

 

Si vous voulez, voici le site http://lesamespeintes.com/

Et bonne lecture !

Sabine de Laigue



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